Les salons de l’automne et de l’hiver sont l’occasion de découvrir ou de revoir les nouveautés de 2017, second article de la série : les voiliers monocoques français des grands chantiers Bénéteau et Jeanneau.
Dans le premier article sur les voiliers Français (
Nouveauté voiliers 2017 - France 1/2
) il manquait bien évidemment les 2 grands chantiers Bénéteau et Jeanneau, les voilà ici même.
Bénéteau
Bénéteau brouille les pistes après des années à s’orienter vers la croisière il fait un pas vers la performance, voire plus... Le pas en question est le Figaro 3, nouveau monotype pour la course éponyme, mais même dans la gamme croisière la performance n’est pas perdue de vue pour preuve l’Océanis 51.1 a été présenté à Cannes dans une version "First Line" avec des équipements le prédisposant à l’IRC ou la croisière rapide.
Exposé avec un foil déployé le Figaro 3 est la nouveauté la plus visible sur le stand de Bénéteau au Salon Nautique de Paris. Une nouvelle version qui rompt clairement avec le Figaro 2 pourtant apprécié des régatiers. Bénéteau n’a pas lésiné sur les moyens en relançant l’ancien site de Jeanneau Techniques Avancées, véritable pôle performance de la marque situé à coté de Nantes. Les sous-traitants sont également à la mesure des ambitions, les foils sont par exemple produits par Multiplast, enfin la mise au point a été soignée avec l’aide de coureurs, experts du support actuels. Verdict en 2019 avec la première édition de la Solitaire courue sur ce nouveau foiler.
Ce n’est pas un virage mais une évolution notable, cette nouvelle génération d’Océanis (la 7eme) conserve la volonté de confort pour la croisière mais soigne de plus en plus son image avec un roof discret, une coque dont la peinture affine la ligne encore renforcé par la delphinière s’y intégrant. A l’inverse de beaucoup de voilier le bouchain vif est marqué à l’avant pas à l’arrière, une volonté d’augmenter le volume à l’avant pour augmenter la puissance mais également les dimensions de la cabine propriétaire.
Pas une véritable nouveauté mais une légère évolution de l’ Océanis 55 lancé en 2012. Le design gagne en dynamisme avec des hublots de roof qui s’allongent vers l’avant apportant encore un peu plus de lumière aux aménagements. Les formes restent les même avec un bouchain vif filant quasiment jusqu ’à l’avant.
Jeanneau
Deux nouveaux plans Briand pour renouveler le cœur de la gamme mais la nouveauté la plus attendue est sans doute le "petit" Sun Odyssey 319 tant il est rare de voir des nouveaux 30 pieds chez les grands constructeurs Européens.
Les petits bateaux sont toujours un exercice difficile, pour proposer un voilier économique Jeanneau s’est tourné vers Delphia en réutilisant notamment le contre-moule du Delphia 31 et en délocalisant la production dans le chantier Polonais. La finition et les détails sont cependant aux standards du chantier vendéen, pour offrir un rapport prix/prestation remarquable pour un bateau neuf.
Comme son grand frère le Sun Odyssey 490, le Sun Odyssey 440 marque une évolution de design assumée par Jeanneau, en plus du bouchain vif auquel on commence à s’habituer le Sun Odyssey 440 adopte un second bouchain proche du livet marquant un chanfrein avant la liaison au pont pour affiner la ligne. La delphinière fixe (en option) vient dans le prolongement pour encore le souligner. Les hublots de coque jouent aussi avec l’allongement pour donner une ligne dynamique.
Dans la lignée du Sun Odyssey 440, le Sun Odyssey 490 présenté au salon de Cannes cette automne reprend les codes utilisés par le plus petit modèle : bout dehors fixe dans le prolongement d’un livet chanfreiné, grande surface vitrée dans la coque avec de très longs hublots et cockpit modulable pour profiter pleinement du mouillage. Une évolution de style qui donne un vrai coup de jeune.
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